No Maternity Traffic constate qu’à aucun moment la Cour ne s’interroge sur les graves questions éthiques soulevées par la GPA, sur l’origine de l’enfant, sur l’exploitation des vendeurs de gamètes et de la mère porteuse. La vente d’enfant ne choque pas la Cour. Elle précise que ce n’est pas son affaire. Elle ne s’interroge pas davantage sur la violence irrémédiable infligée aux enfants nés de GPA : condamnés « pour leur bien », selon sa logique, à vivre avec ceux-là même qui les ont privés de leurs vrais parents et les ont achetés.

No Maternity Traffic constate que la CEDH valide la vente d’enfant, que l’achat d’un enfant confère ainsi aux acquéreurs un droit sur cet enfant au nom de l’intérêt de l’enfant.

No Maternity Traffic dénonce l’appréciation faite par la CEDH du prétendu « intérêt supérieur de l’enfant » à être élevé par ses acquéreurs responsables de sa situation d’orphelin, plutôt que par une famille adoptive. L’intérêt supérieur de l’enfant est instrumentalisé pour confirmer les droits acquis frauduleusement par les acquéreurs sur l’enfant

No Maternity Traffic prend acte de la déclaration des deux juges qui se sont opposés à cette décision, pour eux «  il [l’arrêt] réduit à néant la liberté des États de ne pas reconnaître d’effets juridiques à la gestation pour autrui, et même la légitimité du choix de l’État en ce sens. » Cet arrêt est donc une incitation au trafic international d’enfant ; il retire aux Etats les motifs et les moyens de s’y opposer.

No Maternity Traffic dénonce le fait que les « droits de l’homme » qui devraient être un rempart contre l’indignité et l’exploitation sont dévoyés.

No Maternity Traffic demande instamment au gouvernement italien de faire appel de l’arrêt de la CEDH. Il appelle également tous les Etats européens représentés au Conseil de l’Europe à s’opposer à sa philosophie d’action en rupture totale avec la tradition européenne de protection de l’Homme et des plus faibles issue du droit romano-germanique.

No Maternity Traffic demande aux citoyens européens et aux responsables politiques de dénoncer l’atteinte anti-démocratique portée par la CEDH à la séparation des pouvoirs et aux principes fondamentaux de l’ordre juridique tels qu’adoptés par le Parlement français à chaque « loi bioéthique ».

Les citoyens européens sont invités à signer massivement la pétition demandant  l’abolition de la GPA en Europe : https://www.nomaternitytraffic.eu/fr/

*Des associations nationales et européennes agissant pour le respect de l’enfance, des femmes, de la dignité et des droits humains, soutiennent et relaient « No Maternity Traffic » auprès de leurs concitoyens, notamment l’Agence Européenne des Adoptés, l’Appel des professionnels de l’enfance, Alliance VITA, Care for Europe, European Center for law & justice, FAFCE, Fondazione Novae Terrae, La Manif Pour Tous, European Dignity Watch, U Ime obitelji,…